Utilisation intégrée et durable de l’eau – Exemple de la région de Lanoraie

Financement: Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (Fonds Bleu dans le cadre du Plan national de l’eau)
Durée: Mars 2025 à mars 2028 
Rôle dans le projet: PI (Marie Larocque), co-PIs (Emmanuel Dubois – UQAM et Simon Ricard – U. Laval)

Le complexe tourbeux de Lanoraie a subi des changements majeurs au cours des 70 dernières années (drainage de la tourbe, pompages pour l’irrigation, avancée marquée des espèces ligneuses dans la tourbière). Les conflits d’usage de l’eau entre l’alimentation en eau potable, l’irrigation à des fins agricole et le milieu humide sont de plus en plus importants. Dans le contexte actuel de changements climatiques, des périodes de sécheresse estivales exacerbent ces conflits d’usage. Tout indique que la région a atteint, ou est en voie d’atteindre, sa capacité de support hydrologique. La mise en œuvre d’une gestion intégrée de l’eau incluant les interactions entre les écoulements en rivière et les écoulements souterrains, considérant tous les usages de l’eau, développée de manière multidisciplinaire et en collaboration avec tous les acteurs, est nécessaire pour soutenir la prise de décision face aux conflits d’usage de l’eau dans la région de Lanoraie et ailleurs au Québec. Ce nouveau projet permettra de faire un pas important dans cette direction. Le but du projet est de quantifier la disponibilité de l’eau pour tous les usages afin d’appuyer la gestion intégrée de l’eau dans la région de Lanoraie et ailleurs au Québec. Les objectifs spécifiques sont 1) comprendre et quantifier la dynamique hydrologique (bassins versants) et hydrogéologique (aquifère sableux et tourbière) de la zone d’étude, 2) quantifier les effets de l’évolution de la végétation, des usages de l’eau et du climat sur les débits des cours d’eau et les niveaux de nappe, et explorer les effets des solutions basées sur la nature pour atténuer ces effets, 3) explorer la possibilité d’identifier des points de contrôle et des indicateurs liés aux débits des cours d’eau et aux niveaux de nappe qui permettraient d’évaluer dans quelles conditions les usages actuels de l’eau deviennent insoutenables pour le milieu et 4) mobiliser les connaissances acquises en vue d’une gestion intégrée des ressources en eau dans la région. Le projet est coordonné par la Chaire de recherche Eau et conservation du territoire (Marie Larocque et Emmanuel Dubois), en collaboration avec l’Université Laval (Simon Ricard).