
Connu pour les activités récréatives qui y sont offertes et de la présence d’affleurements rocheux fascinant les amateurs de géologie, le parc du Lac-Beauchamp, situé dans l’est de la ville de Gatineau, a une superficie d’environ 2 km². Ce lac très apprécié a toutefois un problème d’oxygénation causé par un faible taux de renouvèlement de l’eau. Le lac Beauchamp et les milieux humides qui l’entourent sont au cœur d’un nouveau projet de recherche ayant pour objectif de comprendre la connectivité entre le lac, les milieux humides et l’eau souterraine. Ce projet est une collaboration des professeures Audrey Maheu de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et de Marie Larocque (UQAM).
Pour estimer le bilan hydrique du lac, des travaux de terrain ont été initiés au cours de l’été 2022. L’étudiant à la maîtrise (UQO) Samuel Le Vallée-Valdés a installé des piézomètres instrumentés de sondes automatisées dans les milieux humides qui ceinturent la portion nord du lac Beauchamp. Combinées aux puits profonds déjà en place, à la station de mesure du niveau du lac et à la station de mesure des débits à son exutoire, ces nouvelles données permettront de quantifier comment l’aquifère est connecté au lac.
Huit échantillons d’eau ont également été prélevés à même le lac, de tous les côtés, pour y mesurer la teneur en 222Rn, un indicateur de l’interaction entre les formations géologiques et l’eau souterraine. Puisque le lac Beauchamp ne possède aucun affluent en surface, le radon pourrait être la clé pour comprendre la provenance de l’eau du lac.



